Version texte de l’épisode
« Beau Gosse !» c’est ce que je lui ai dit quand il m’a dit qu’elle avait accepté d’aller à un date avec lui.
C’était il y a quelques années. Mon pote Pierre venait de décrocher un date avec une femme qu’il avait croisée à Monoprix.
Par contre, une fois l’adrénaline redescendue la lueur d’excitation qui était dans ses yeux a vite laissé place au trac et aux doutes.
« Et si elle ne me trouve pas si intéressant que ça ? », était une des nombreuses questions qui avaient commencé à envahir son esprit.
Je pouvais voir sa confiance en lui diminuée à vue d’oeil.
Mais avant de te raconter la suite, j’aimerais préciser quelque chose.
C’est NOR-MAL ! Oui c’est NOR-MAL de ressentir le trac et ce sentiment de ne pas pouvoir assurer.
Que ce soit pour une relation amoureuse, un nouveau poste…un nouveau business, un nouveau challenge, etc.
C’est NOR-MAL parce que ça nous tient vraiment à coeur et personne n’aime se voir échouer.
Ce qui n’est pas NOR-MAL par contre, c’est laisser ces sentiments prendre le dessus et te priver de ce que tu veux vraiment.
C’est ce que j’ai expliqué à mon pote Pierre dans un premier temps.
Ça allait un peu mieux, mais lorsque je lui ai expliqué ce qui va suivre, son syndrome de l’imposteur a fondu comme de la neige au soleil…
Mais avant d’aller plus loin, faut qu’on définisse ce que c’est que le syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur arrive même aux gens les plus doués et qui ont le plus de succès.
Maya Angelou, Emma Watson (Hermione Granger dans Harry Potter), Antoine de Caunes, Gainsbourg et même Albert Einstein ont avoué l’avoir eu.
Selon les psychologues Pauline R. Clance & Suzanne . Imes, voici comment on pourrait le définir :
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur, expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leurs actions et attribuent leur succès à des éléments qui leur sont extérieurs (la chance, leurs relations, des circonstances particulières). Elles s’attendent à être démasquées d’un jour à l’autre.
Source : étude en anglais réalisée par les psychologues
Pauline Rose Clance & Suzanne A. Imes
C’est ce qui arrivait à mon pote Pierre.
Il avait réussi à intéresser la fille qu’il allait voir, mais maintenant que les choses passaient au stade suivant, il avait le sentiment qu’elle allait finir par ne plus le trouver si intéressant que ça.
Ce que Pierre vit arrive à beaucoup de personnes.
Pour certains c’est dans leur vie pro. Ils ont bossé pour avoir une promotion ou un job, mais une fois que c’est fait, ils commencent à douter qu’ils seront à la hauteur du nouveau challenge.
Pour d’autres c’est dans leur vie d’entrepreneur. Ils sont certes compétents sur un sujet, mais à cause du syndrome de l’imposteur, ils se mettent à déprécier leur valeur, leur travail, leur service. Ils ont peur par exemple de soit se lancer en se disant qu’ils ne sont pas assez légitime.
Ou ils ont peur de se faire payer pour le travail qu’ils font.
Ces personnes n’arrivent pas à intégrer qu’elles ont joué un rôle déterminant dans la réussite qu’elles ont dans un domaine.
Elles vivent constamment avec l’idée que les autres vont finalement réussir à se rendre compte qu’elles n’y sont pour rien. D’où le sentiment d’être un imposteur. C’est un film qui se joue dans leur tête tout seul.
Et voici le vrai problème : ces personnes regardent la situation du mauvais angle.
Reprenons le cas de Pierre et décortiquons ça ensemble.
Pourquoi Pierre commençait à douter de lui par rapport à ce date ?
Cette fille allait rencontrer le même Pierre avec qui elle avait discuté à Monoprix et qu’elle avait trouvé intéressant.
Pourquoi alors, Pierre commençait à ne pas se sentir à la hauteur pour la phase suivante ?
La réponse tient en une seule phrase. Il regardait la situation du mauvais angle. Il partait avec l’idée que c’est à lui seul de faire ses preuves pour que ça marche entre elle et lui.
En raisonnant ainsi, il augmentait sans le savoir ses chances de tout faire foirer. Car il ne va pas afficher la confiance naturelle nécessaire pour séduire cette femme avec ce genre de mindset.
Il va agir en voulant marquer des points à tout prix. Et même si ça se passe bien, au moindre faux pas, il va terriblement s’en vouloir d’avoir fait ou dit ceci ou cela.
Il ne sera pas naturel dans ce date. Il va devenir peu à peu un gars « needy » qui recherche désespérément de l’approbation sans même le vouloir.
Well…c’était très mal parti ! Car Pierre se mettait tout seul trop la pression pour ce date.
De l’autre côté, je ne connais pas la fille qu’il allait voir, mais supposons ceci pour que tu comprennes bien où je veux en venir…
Supposons que la fille qu’il va rencontrer affiche un autre état d’esprit.
Elle se dit quelque chose comme ceci : « Ce mec m’a l’air sympa. On a bien discuté. Voyons voir ce que ça donne. ».
Elle vient en mode « découverte » lors du date, sans grosse attente et sans se mettre de pression. Alors que Pierre est plus ou moins en mode « Je suis en train de jouer ma vie sur ce coup » (Rires).
Qui selon toi va arriver au date en affichant le plus de confiance et sera plus à l’aise ?
Roulements de tambour !
La fille évidemment !
Et c’est là, la puissance de ce que j’appelle la technique du shift : elle consiste tout simplement à enlever la pression que tu te mets en changeant la façon dont tu vois une situation.
C’est ainsi qu’on arrive à dompter le syndrome de l’imposteur.
ATTENTION: ce n’est pas que dans les relations amoureuses que cette technique va te sauver la mise. Tu peux l’utiliser dans les domaines ci-dessous et voici comment…
CAS #1 : L’entretien pour un nouveau job.
Au début de mes études, j’allais aux entretiens avec l’idée que c’était moi qui avais besoin d’un stage ou d’un job.
Du coup je me mettais une pression inutile.
Puis j’ai appliqué la technique du shift pour surmonter mon syndrome d’imposteur dans ce cas. Voici comment j’ai commencé à voir les choses :
Si une entreprise met en ligne une offre d’emploi ça veut dire qu’elle a un problème et elle a besoin d’aide. Ce n’est jamais par charité. (Rires).
En gros, elle a AUTANT besoin de moi que j’ai besoin d’elle.
Si les recruteurs me sélectionnent, c’est qu’ils estiment que je suis à la hauteur pour les missions.
Ils ne sont pas en train de me faire une faveur. Ce ne sont pas des amis de mes parents.
Je peux être sûr qu’ils ont pris leur décision en toute objectivité vu qu’on ne se connaît pas personnellement.
Voir les choses ainsi m’a permis d’arriver aux entretiens avec un tout autre état d’esprit.
J’y allais en étant plus confiant. Du coup les recruteurs le ressentaient et ça les mettait en confiance. Je me vendais mieux et je négocias mieux mes prétentions salariales.
CAS #2 : Le syndrome de l’imposteur lorsqu’on doute d’être à la hauteur d’un nouveau challenge (promotion, nouveau job, nouveau business)
Lorsqu’on est victime du syndrome de l’imposteur dans ce genre de situation, il faut avoir ce que j’appelle un cahier de victoires.
Les étudiants de ma Masterclass des Finishers savent de quoi je parle. Mais si tu ne l’as pas suivie, voici en quoi il consiste :
- Un cahier de victoires, c’est un document sur Evernote, dans ton téléphone ou même dans un vrai carnet où tu recenseras tes victoires personnelles.
- Dans le mien par exemple, il y a tout ce que j’ai réussi à faire via TOUTEP.
- Il y a aussi le fait que j’ai réussi à financer mon Master sans prendre de prêt étudiant.
- Ou le fait que j’ai réussi à battre mon objectif au travail 3 mois de suite.
- Et d’autres “petites victoires”. On s’en fout. Le plus important c’est de noter régulièrement tes victoires.
- Car notre cerveau a plus tendance à se souvenir facilement de ce qu’on a raté que ce qu’on a réussi.
- Il est donc important de revenir relire ces victoires pour regagner davantage confiance en soi.
Ce genre de système peut paraître simpliste. Mais c’est uniquement quand tu le feras que tu te rendras compte de toute sa puissance.
CAS #3 : Le syndrome de l’imposteur lorsque tu ne te trouves pas légitime ou tu as peur d’être payé ce que tu vaux vraiment pour tes services.
Certains entrepreneurs sont à l’aise avec ce qu’ils font tant que c’est gratuit.
Mais quand il vient le temps de se vendre, ils commencent à être pris par le syndrome de l’imposteur.
Ces entrepreneurs ont du mal à accepter qu’on les paie pour ce qu’ils font ou ont le sentiment de déranger les gens s’ils font la promotion de ce qu’ils font.
J’étais comme ça avant de créer ma 1ère Masterclass. Tant que c’était gratuit, je n’avais aucun mal avec ça.
Mais quand j’ai eu l’idée de vendre mes produits et services, je bloquais mentalement.
Si tu es un entrepreneur avec la peur de te promouvoir ou qui a peur de se faire payer pour ce qu’il fait, voici comment il faut plutôt voir les choses pour surmonter cela :
- Les gens n’ont aucun problème à payer pour quelque chose qu’ils ont jugé bon pour eux. S’ils estiment que ça va améliorer leur vie d’une façon ou d’une autre, ils seront même contents de te payer.
- Et ils vont aller même te faire de la publicité auprès de leurs proches. J’ai par exemple d’anciens étudiants de ma Masterclass qui ont recommandé mes services à leurs copines ou d’autres qui l’ont payé pour leurs enfants.
- Si tu en doutes toujours du fait que les gens seront prêts à te payer pour ce que tu fais, regarde la chaussure ou le téléphone que tu as en ce moment.
- Regrettes-tu de l’avoir acheté ? As-tu déjà recommandé un restaurant, un livre, un coach à un proche ? Tu vois ? Tu n’as pas à avoir peur de vendre tes services, produits. Il y a des gens qui seront heureux de te payer pour ça parce qu’ils savent que ça les aider.
- Tes prospects ont des problèmes à régler et toi tu as la solution. Ils ont vraiment besoin de toi.
- Si tu avais le remède du cancer et tu connaissais des gens qui en souffrent terriblement. Est-ce que tu trouverais que c’est les déranger de le leur faire savoir ?
- Tu vois, en voyant les choses sous le bon angle, tu te sens un peu plus d’aplomb à promouvoir ce que tu fais n’est-ce pas ? Tu n’as plus l’impression d’être en train de déranger n’est-ce pas ?
- Si tu as donc la solution, c’est ton devoir de le faire savoir à tous ceux à qui ça pourrait être utile ! J’irai jusqu’à dire que c’est même « criminel » de ne pas promouvoir davantage ce que tu fais.
- Et dernière chose, ceux qui pensent que tu en fais trop, n’allaient jamais être intéressés de toute façon. En gros, tu n’as rien perdu. (Rires).
CAS #4 : Le syndrome d’imposteur lorsqu’on est dans une relation amoureuse
Certaines personnes ont peur que les gens qu’ils rencontrent finissent par se rendre compte qu’elles ne sont pas si intéressantes que ça et qu’on se lasse d’elles.
Dans ce cas, voici comment voir la situation sous le meilleur angle pour prendre le dessus sur le syndrome de l’imposteur :
- Ne mets pas toute la pression sur tes épaules. Est-ce que tu es si désespéré pour prendre tout et n’importe quoi ? Les autres aussi doivent se montrer dignes de t’avoir. C’est une relation à deux sens.
- Il ou elle aurait pu choisir quelqu’un d’autre. Il ou elle a eu plusieurs propositions avant toi. Mais si c’est toi qui as été choisi, c’est que cette personne pense que tu es le « real deal baby !» (Tu vaux vraiment le coup pour cette personne).
Applique ce qu’on vient de voir à une situation où tu te sens pas à la hauteur ou un domaine de ta vie où tu es victime du syndrome de l’imposteur.
Et vois par toi même comment tu te sentiras mieux.
Si tu veux aller plus loin pour travailler sur ta confiance en soi, je t’invite à t’abonner à la liste d’attente de ma Masterclass sur la confiance en soi.
Voilà c’est tout pour moi. Rendez-vous la semaine prochaine pour un autre épisode.
PS. Pour lire/écouter les résumés détaillés des meilleurs livres, formations en ligne et séminaires pour t’aider (entre autres) à prendre confiance en toi, c’est par ici.
Avec amour,
TOUTEP